Histoire de Légugnon

Le village de Légugnon fut très anciennement occupé par l’homme, puisque des vestiges gallo-romains y ont été découverts. Il est fait mention de ruines d’une habitation, et selon la communication en 1875 de l’abbé Xavier Montaud, il s’agissait de bains romains (Lacoste 1927) avec un laconium rotonde de l’établissement balnéaire et deux foyers. Il a été trouvé par Monsieur Malherbe, en 1926 lors de l’arrachage d’un pommier dans le verger, des « nuclei » de pavements en mosaïque, des tuiles à rebord. Cet édifice antique se trouvait non loin du gave, dans un champ voisin de la maison Filore. Il occupait une sorte de cuvette protégée par une légère élévation du sol. À proximité jaillissaient deux sources dont les eaux avaient été captées.

Le village de Légugnon se nommait Lugunhoo en 1375, puis Lugunhon un peu plus tard, Loeguignon en 1784.

En 1385 lors du Censier de Gaston Phébus (dénombrement des maisons pour l’assiette des impôts directs) le village de Légugnon comptait 11 feux (1 feu correspondait à environ 6 habitants).

En 1784 le curé était Pierre Lafore. Fils d’un négociant d’Oloron, il avait succédé au curé Joseph de Rancès qui décéda à Légugnon le 23 février 1757 à l’âge de 88 ans et fut inhumé dans le sanctuaire de l’église Saint-Pierre. Il y avait à cette date 120 communiants, soit environ 150 habitants.

Carte de Roussel de 1718

Habitants :

    • 1793 : 201
    • 1800 : 123
    • 1806 : 158
    • 1821 : 160
    • 1831 : 145
    • 1836 : 164

Par ordonnance royale du 14 avril 1841 la commune de Légugnon est rattachée contre le gré de ses habitants à Sainte-Marie qui devient Sainte-Marie-Légugnon, qui fusionne avec Oloron en 1858. Le nom de la commune devient Oloron-Sainte- Marie. Le nom de Légugnon en tant que commune est définitivement perdu.

 Le quartier de Légugnon excentré de la ville a toujours été l’oublié, il l’est encore de nos jours, alors qu’il est devenu très important : hôpital, services de soins, supermarché, commerces, zone artisanale et industrielle, lotissements et pavillons résidentiels, mais aussi avoir le désagrément de posséder dans son périmètre, la station d’épuration et la déchetterie verte.